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Voyage en Corée 2025

  • Photo du rédacteur: Laurent TROCHET
    Laurent TROCHET
  • 9 nov.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 11 nov.




Par Laurent Trochet

Introduction : L’appel de la Corée

Après un premier jour marqué par le jet-lag, mon immersion en Corée du Sud commence vraiment. Entre démonstrations, entrainements, rencontres et découvertes, ce voyage est une quête à la fois martiale, spirituelle et humaine. Voici le récit de ces jours intenses, où chaque instant est une leçon de vie, de partage et de progression.


Jour 1 : une arrivée en fanfare:

À peine arrivé et après 17 heures de transports, je participe à la démonstration qui marque un point d'orgue du festival des arts martiaux traditionnels coréens. Une cérémonie nocturne avait eu lieu la veille pour inaugurer le nouvel espace créé quelques jours auparavant par le personnel du temple et initié par le grand maître Jeog Un Seol.

Le reste de la journée sera très doux. Retrouvailles chaleureuses et présentation de nouveaux acteurs de la fédération. Je félicite Corine et Patrice pour la réussite de leur 4ème Dan. Je logerai dans le centre d'entraînement pour la première fois.


Jour 2 : Entre travail et célébration

Le jet-lag me laisse enfin un peu de répit. La journée commence par des travaux d’intérêt général au temple, une façon de s’ancrer dans le quotidien du lieu. L’après-midi est marqué par un moment fort : Antonio Lameiro réussit son passage de 2ème Dan. Une belle énergie collective !

En fin de journée, je me retrouve dans le bureau des instructeurs pour finaliser deux projets. L’ambiance est studieuse, mais détendue. La Corée m’accueille déjà à bras ouverts.


Jours 3 et 4 : Pluie, méditation et rencontres

Une routine matinale envoûtante

La pluie, omniprésente, rythme mes journées. Ses clapotis sur les feuilles accompagnent mes méditations matinales, suivies de chanting (récitation de mantras). Un moment de paix, où le temps semble suspendu.

Entraînements et échanges

  • Entraînement joyeux avec Elvis Bozzetto, où chaque mouvement est un plaisir partagé.

  • Jidaeche (Qigong) en solo pour faire circuler le ki, une pratique essentielle pour équilibrer mon corps et mon esprit.

  • Discussions profondes avec Théo Beilé, un mentor inspirant, et partage d’expériences avec Birgit Jaeckel d'allemagne, une rencontre enrichissante.

  • Cérémonie du café avec Ilgwan Seunim, un rituel simple mais sacré, suivi d’une tisane médicinale traditionnelle dans un café branché.

Premiers pas techniques

Ma première vraie séance d’entraînement est un succès : le corps répond, les genoux tiennent, et j’avance sur les Hyung No (formes) 1 à 5, tout en découvrant le 6. La démonstration de l’équipe dans le gymnase me laisse admiratif devant le travail de Théo, Ji Beon et des autres.


Jour 5 : Excursion à Gyeongju et surprises

La nuit a été courte, mais la journée s’annonce riche. Direction Gyeongju avec Théo Beilé, sous une pluie persistante. Au programme :

  • Visite de la boutique des moines, où j’achète des cadeaux pour mes élèves.

  • Découverte des rues historiques et repérage pour le voyage de groupe de l’an prochain.

  • Déjeuner dans un restaurant réputé : des Jajangmyeon (nouilles à la sauce noire) et du porc croustillant, un délice !

En fin de journée, une visio importante avec la ville de Savigny-sur-Orge pour un projet social. Puis, surprise : on m’invite à fêter l’anniversaire d’Elvis Bozzetto ! Retour au temple à pied, dans le noir, le cœur léger.


Jour 6 : Méditation, sauna et karaoké

Une nuit réparatrice enfin ! Méditation dans la salle mythique du temple, au pied du Bouddha, suivie d’une marche méditative et de yoga avec Jun Ho Beopsanim. L’après-midi, entraînement avec les temple stay (visiteurs en immersion), puis révisions avec Elvis.

Le soir, sortie sauna avec les garçons, suivie d’un noraebang (karaoké) improvisé dans la voiture. "Scaramouche, Scaramouche…" résonne dans la nuit coréenne !


Jours 7 et 8 : Progrès techniques et festivités

Apprentissages et défis

  • J’avance sur le 3ème Seung Hyung et finalise les Hyung 5 et 6.

  • Les Ji Daeche 9 et 10 sont difficiles, mais leur maîtrise est gratifiante.

  • La salle est à moi : je travaille à mon rythme, un luxe rare.

Moments culturels

  • Montée au grand Bouddha sous un rare soleil, avec quelques photos pour immortaliser l’instant.

  • Participation à un festival local : chant classique, pansori (chant traditionnel), musique et danse au tambour.

  • Démonstration de Seonmudo : un honneur de partager ce moment avec l’équipe.

  • Soirée dans les rues animées de Gyeongju, où bars, restaurants et lieux ludiques nous accueillent jusqu’au bout de la nuit.

Retraite en montagne

  • Cérémonie du thé en haut de la montagne, devant la maison Zen du grand maître.

  • Un café improvisé au pied du temple, avec des discussions sur l’avenir du Seonmudo et nos projets communs.


Jours 9 et 10 : Ouverture d’un nouveau club et démonstrations

Célébration à Pohang

  • Méditation solitaire, puis route vers la côte Est pour l’ouverture d’un nouveau club de Seonmudo.

  • Accueil chaleureux par la Sabomnim (maître femme), avec un repas d’une finesse exceptionnelle.

  • Démonstrations, chants et musique : une fête mémorable !

Démonstration et partage

  • Participation à la démonstration du matin, où on me demande de faire un Poomsé (forme de taekwondo), alors que je travaillais mon Wonyo.

  • Yoga avec Elvis, puis discussions passionnantes avec les collègues européens.

  • Jidaeche au sommet de la montagne, avec Théo qui nous enseigne Ban et Gong.

  • Dîner improvisé avec Ilgwan Seunim, un moment de complicité rare.

Jours 11 et 12 : Temples, thé et clair de lune

Méditation et exploration

  • Méditation dans ma chambre (7°C dehors !), suivie de mes 10 Jidaeche près de la nouvelle construction, sous un soleil brûlant.

  • Visite du temple de Ssanggyesa, où la lumière est époustouflante.

  • Dîner traditionnel, puis montée à Yonghwasa, un petit temple perché. Thé sans théine avec l’abbé Sugwan, et méditation au clair de lune.

Erreurs et improvisations

  • Réveil à 5h pour la cérémonie, mais j’ai mal compris Ilgwan… J’ai raté l’entraînement au lever du soleil !

  • Marche le long du Semjin-gang (fleuve), puis pratique de Il Shim Jang avec Ilgwan.

  • Arrêt chez les spécialistes des coques de fleuve, une spécialité locale.

  • Route vers Pomosa, un temple hors du commun, où nous avons accès à des espaces normalement réservés.

Busan et retour

  • Déjeuner shabu-shabu (fondue chinoise) avec Beopsanim Lim, la plus haut gradée après le grand maître.

  • Retour à Golgulsa pour un après-midi calme, avant de préparer le retour.

Jours 13 à 15 : Derniers entraînements et adieux

Intensité physique et émotionnelle

  • Long entraînement pour évacuer la fatigue : 17 mudras, yoga, et tous les Jidaeche avec Birgit.

  • Trekking de deux heures avec le grand maître le long des cascades de Bokyeonsa. Une endurance impressionnante !

  • Participation à une fête à Pohang, avec démonstration et retour tardif (23h).

Le temps des au revoir

  • Derniers rangements, derniers cafés avec Ilgwan Seunim.

  • Voyage debout dans le KTX jusqu’à Séoul, puis taxi vers Insadong.

  • Rencontre avec Borim Yang Beopsanim pour des courses et des discussions dans son centre.

  • Dîner avec les élèves de Master Hyunduk à Gangnam, où nous échangeons sur les différences entre élèves français et coréens.

  • Une dernière nuit à l’hôtel, offerte par mes hôtes coréens.

Épilogue : L’appel du retour

Ce matin, direction Incheon pour le vol retour. La tête pleine de souvenirs, de leçons et de projets, je quitte la Corée avec un pincement au cœur… mais aussi une certitude : l’an prochain, qui vient avec moi ?

Pourquoi ce voyage était unique ?

  • Progrès martiaux : Maîtrise de nouvelles formes, approfondissement des Jidaeche et Seung Hyung.

  • Rencontres humaines : Théo Beilé, Elvis Bozzetto, Ilgwan Seunim, et tant d’autres.

  • Immersion culturelle : Temples, festivals, gastronomie, et la chaleur des Coréens.

  • Partage et transmission : Un voyage qui m’a aussi permis de préparer l’avenir.

Et toi, prêt à vivre cette aventure ? Laurent Trochet


 
 
 

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